|
|
||
|
MAT 1593.' 385
le retardement que sa présence apporterait aux affaires; que cependant ils porteroient sa satisfaction à madame de Guise; et qu'il le prioit, pour le bien du public, de vouloir s'excuser de sa députation. A quoy ledit Rambouillet répliqua qu'il ne pouvoit le faire sans se faire un grand tort, et sans l'agrément de ceux qui l'avoient •deputé.
* Les députés des Etats ont voulu s'en retourner; mais M. de Schomberg leur ayant promis de faire tout le possible pour leur donner contentement, ils rentrèrent dans la conference, prirent leurs places, mais ne voulurent point entrer dans les principales affaires qu'après l'arrivée du duc de Mayenne, qui étoit en chemin pour ise rendre à Paris.
Cependant, en attendant d'accorder la cessation •d'armes, il fut accordé de part et d'autre qu'on manderait aux garnisons de ne faire aucune course ni acte d'hostilité, et qu'on accorferoit des passeports, et qu'on donneroit des gardes pour la sureté des députés royalistes, qui demeuroient à Surene. Et pour ce leur a été offert cinquante arquebusiers et un officier.
[mat.] Le samedi premier de may 1693, les ministres, reprenans les debordemens du Roy et du peuple, remirent la cène qui se devoit faire le lendemain à une autre fois : disans que veu les grands desbordemens et peschés tant du peuple que de ceux qui lui comman-doient, lesquels continuoient et se renforçoient tous les jours, elle ne se feroit point, pour ce que Dieu estoit par trop courroucé.
Bruit faux ce jour à Paris, que le Roy avoit assisté à la procession.
46- *5
|
||
|
|
||
|
Digitized by
|
||
|
|
||